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L’Habitation Beausoleil Guadeloupe, France

L'origine de l'habitation n'est pas précisément connue. Elle semble appartenir à la famille de Montéran au moins depuis le dernier quart du XVIIe siècle ; une centaine d'esclaves travaille alors à son exploitation.

En 1755, Antoine Le Pelletier en hérite par son parrain M. Bourdaise de Montéran. Pendant la Révolution française, les propriétaires ont émigré. L'habitation est séquestrée et son exploitation se poursuit avec 142 cultivateurs.

En 1835, l'inventaire de l'habitation, qui produit alors du sucre et du rhum, fait état d'une propriété importante couvrant 120 ha. Les 147 esclaves qui y travaillent alors sont logés dans 53 cases construites en maçonnerie pour les fondations, en planches pour les murs et en paille pour la couverture.

Au moment de l'abolition en 1848, 163 esclaves émancipés choisissent de rester sur l'habitation et d'y travailler sous contrat. Ils ne sont plus que 55 en 1850 lorsque l'héritière du domaine, Mme Le Pelletier de Montéran, crée une société avec les travailleurs. Ces derniers sont logés, bénéficient d'un jardin et perçoivent pour salaire 1/3 du sucre produit.

Les neveux de Mme Le Pelletier de Montéran, décédée en 1878, héritent de l'habitation qu'ils vendent quelques années plus tard. La sucrerie fonctionnera jusqu'à la fin du XIXe siècle.

L'Habitation Beausoleil fait partie de La Route de L'esclave-Trace-mémoires en Guadeloupe, organisée par le Conseil Général de la Guadeloupe.


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